BAPTISTE MÉNARD

ENGAGEMENTS

La démocratie participative au coeur de mes préoccupations

Comment peut-on s'engager et vous soutenir ?
J’ai lancé, voilà plusieurs années une association qui s’appelle « Lueurs Républicaines » et dont vous pouvez suivre l’actualité sur le site https://www.lueurs-republicaines.fr/
 
Cette structure a vocation à rassembler les citoyennes et les citoyens qui sont intéressé.e.s par le travail de fond, par la possibilité de débattre dans des cadres démocratiques et respectueux de chaque point de vue. Depuis trop longtemps, les partis politiques ont oublié la fonction essentielle de boite à idées.
 
Plus que jamais dans le contexte que nous traversons, nous avons besoin de revenir à l’essentiel, c’est-à-dire, de nous questionner ; dans quelle société souhaitons-nous vivre ? Ce qui implique de mettre en place des politiques publiques plus audacieuses, et justes.
 
J’invite donc chaque citoyen qui partage cette conviction et cette envie à me rejoindre, en adhérant à Lueurs Républicaines, et en se rendant disponible pour apporter sa contribution lors de nos évènements.
Pourquoi défendez-vous davantage la démocratie participative ?
La France est une démocratie représentative, cela signifie que chaque citoyen est représenté par d’autres citoyens élus à qui il délègue une part de sa souveraineté pour prendre les décisions.
 
La crise démocratique que traverse notre pays est sans précédent. La montée de l’abstention, l’impression d’impuissance du politique, parfois même des violences, ne sont que de tristes symptômes. Le sentiment partagé par de nombreux concitoyens, celui de ne pas être pris en compte, de ne pas être entendu, fragilise considérablement notre démocratie ainsi que le lien de confiance – pourtant essentiel – entre les citoyens et leurs représentants.
 
Dans ce contexte, il est plus que jamais nécessaire de revivifier la démocratie locale. C’est pourquoi la démocratie participative doit constituer un outil utile et pertinent. Lorsqu’on propose aux citoyens de prendre la parole, de remonter des propositions, ils saisissent ces opportunités.
 
Au cœur de notre vie, la démocratie locale et participative constitue un pilier essentiel garantissant la proximité entre les citoyens et leurs élus.
 
Renforcer  notre démocratie,  la rendre plus inclusive en rapprochant les citoyens de leurs élus, en favorisant l’implication des premiers, sans remettre en cause les prérogatives des seconds, tout en favorisant une gestion territoriale plus efficiente et adaptée aux besoins de chacune et chacun. Voilà, un de mes engagements politiques majeurs !
 
La démocratie participative renforce la démocratie représentative, ces deux types de démocraties ne sont pas concurrentes mais complémentaires.
Quelles sont vos grandes priorités ?
Compte-tenu de la situation dans laquelle se trouve notre pays, je fixe plusieurs priorités.
 
La crise démocratique que nous vivons est importante d’où ma volonté de développer au maximum la démocratie participative et consultative.
 
Enfin, nous devons – plus que jamais – rétablir le socle républicain, c’est-à-dire permettre que la promesse républicaine soit à nouveau possible. C’est pourquoi, la République doit tenir tous ses engagements à destination de ses enfants à travers la priorité aux services publics, notamment l’éducation, la santé et la sécurité. Ces services publics doivent être présents et accessibles à tous, et ce quelque soit le lieu d’habitation.
 
De plus, la question sociale doit être au cœur de nos préoccupations. Il n’est pas acceptable que dans notre pays , trop de nos concitoyens, alors qu’ils travaillent ne peuvent vivre dignement, doivent tantôt renoncer à bien se nourrir, se chauffer, accéder à l’eau, ou satsfaire les besoins de leurs enfants.
 
Cela signifie qu’il faut mettre les moyens pour permettre de vivre dignement, donc redonner du pouvoir d’achat, au plus grand nombre.
Quelles sont vos propositions pour renforcer la démocratie et la participation citoyenne ?
Vous le savez, je porte un vif intérêt à ces questions de démocratie locale & participative.
 
D’abord, parce que la crise démocratique que nous connaissons est majeure. Cette dernière nous oblige – me semble-t-il -à l’analyser ainsi qu’à produire des propositions pour y remédier. 
 
C’est pourquoi, j’ai lancé avec mon ami, Adjoint au Maire de Roubaix, Pierre-François Lazzaro ( Horizons), une association transpartisane qui s’intitule « La participation citoyenne, cœur de nos communes ». Après avoir mené une grande enquête auprès des 648 communes du Nord, nous avons pu recenser les idées et bonnes pratiques menées à l’échelon local, puis nous avons tenu un grand colloque le 7 mars dernier à Mons-en-Barœul en présence de nombreux parlementaires, de Frédéric Dabi, le directeur général opinion de l’IFOP, de Marie-Claire Martel Vice-présidente du Conseil Economique, social et environnemental, chargée de la participation citoyenne, mais aussi des partenaires experts de ces thématiques. Enfin, actuellement, nous sommes en train d’élaborer un rapport avec des préconisations, et propositions que nous pourrions mettre en place. Certaines auront l’avantage de ne pas nécessiter la prise de dispositions de nature législative. 
 
Plus personnellement et depuis de nombreuses années je porte quelques mesures fortes : le vote à 16 ans qui serait une reconnaissance de l’engagement des jeunes dans notre République et faciliterait la mise à l’agenda politique de préoccupations qui sont les leurs, la mise en place d’un statut du pré-majeur permettant un sas entre le passage de la minorité et la majorité, mais aussi le développement des conseils de jeunes, lieux d’apprentissage de la citoyenneté, qui permettent l’épanouissement des jeunes dans leur commune, enfin la valorisation de l’engagement à travers la démocratie scolaire. 
 
Je termine en évoquant les Budgets participatifs : j’ai eu la chance de pouvoir construire ce dispositif dans ma commune de Mons-en-Barœul, c’était un engagement fort de notre Maire Rudy Elegeest dans la campagne de 2020, et avec la majorité municipale, nous avons eu à cœur de le mettre en place rapidement, en mettant le citoyen au cœur du processus de la phase de dépôt des projets, à la phase de votation citoyenne, et ce en associant très largement les forces vives de notre ville. Il s’agit là d’un dispositif pertinent pour donner vie aux aspirations citoyennes. Nous le savons, les citoyens souhaitent davantage s’exprimer et être associés à la prise de décisions, ainsi qu’à l’élaboration des politiques publiques. Le succès des Budgets participatifs en sont l’une des illustrations. 
Comment comptez-vous améliorer le système éducatif ?
Vous savez, vous parlez à un fils d’enseignants. Je sais trop combien l’école est au cœur de tout. D’abord, il nous faut saluer l’engagement de toute la communauté éducative qui ne ménage pas sa peine pour faire réussir les jeunesses de France. Il nous faut revaloriser nos enseignants qui sont de véritables hussards de la République et les garants que la promesse républicaine puisse être tenue. Cette revalorisation passe aussi par une hausse des salaires trop peu attractifs et pas à la hauteur des missions toujours plus nombreuses et complexes effectuées par le corps enseignants. 
 
Il nous faut revoir la formation des enseignants pour laisser davantage de place à la pratique mais aussi les sensibiliser aux nouveaux enjeux de la jeunesse. Il faut également un grand plan pour l’accueil dans de bonnes conditions des enfants en situation de handicap. Il n’est pas acceptable de voir dans nos communes, des parents se voir refuser l’accès à l’école de leur enfant parce qu’il est différent. La République doit tenir sa promesse pour tous ses enfants. 
 
Une attention plus grande doit être portée à tous les élèves en difficultés et dès le plus jeune âge car nous savons que des retards sont difficilement rattrapables par la suite, en particulier s’agissant des savoirs fondamentaux : savoir lire, écrire & compter. 
 
Enfin, il nous faudra aussi concentrer nos efforts sur l’enseignement supérieur et la recherche, qui manquent là aussi cruellement de moyens. Il nous faut mieux accompagner nos étudiants lors de leur première année, en faculté qui change radicalement avec ce qu’ils ont pu connaître au collège et au lycée. Des cours de méthodologies doivent être dispensés. De plus, il nous faut faciliter et encourager les stages et alternances avec le monde de l’entreprise et la fonction publique. Beaucoup de nos masters ne sont pas assez professionnalisants ce qui contribue à créer une distorsion entre la fin d’études et l’entrée sur le marché du travail. 
 
Vous le constatez les chantiers ne manquent pas !
Comment comptez-vous lutter contre les inégalités ?
Nous ne devons jamais nous résigner face aux inégalités, face aux discriminations, face aux injustices ! C’est une des raisons de mon engagement dans la vie politique.
 
La lutte contre les inégalités et en particulier sociales est une question de volonté politique !
 
La première des inégalités c’est celle de la reproduction sociale, si on veut lutter contre l’assignation à résidence, alors il faut mettre les moyens sur l’éducation et l’école. Mes parents étaient des enseignants et ils m’ont toujours expliqué et démontré que l’école était la clé. Nous devons enfin donner les moyens à nos enseignants de permettre à chaque enfant quelque soit son milieu social, son origine, son genre, son lieu de vie, d’avoir sa chance et de pouvoir s’émanciper, s’épanouir, grandir, et choisir , plutôt que subir le parcours scolaire qu’il souhaite accomplir, l’accompagner, et lui donner les moyens de le réaliser !
Quelles sont vos mesures pour lutter contre le changement climatique ?
La préservation de notre planète, de la biodiversité, des animaux, ainsi que nos fonds marins est une priorité. Il en va de la qualité de vie que nous léguerons à nos enfants. La réussite de la COP21, a été une fierté pour chaque Français. Cependant, et depuis, nous ne mettons pas en place les politiques nécessaires et utiles pour répondre à l’urgence écologique.
 
Nous devons programmer un grand plan d’urgence européen pour la rénovation thermique des logements. C’est une question écologique majeure mais aussi de justice sociale.
 
Il est également temps de prendre soin des animaux. Les Français témoignent de plus en plus de leur attachement à la cause animale, et cela se ressent également sur le plan électoral, au regard des scores réalisés par le parti animaliste, mais aussi dans nos communes où à l’occasion des budgets participatifs, de nombreux projets émergent et sont plébiscités par nos populations sur ce sujet.
Pour ma part, je défends de longue date, la création d’une autorité administrative indépendante : le défenseur des droits des animaux.
Quelle est votre position sur la réforme des retraites ?
La réforme des retraites conduite par Emmanuel Macron est injuste et illégitime. Elle frappe en premier lieu, les femmes, les travailleurs séniors, et les personnes les plus précaires. 
 
De plus, cette réforme a été réalisée en dépit du bon sens. Quand un front syndical se présente uni – y compris avec les syndicats réformistes – et parle d’une seule voix pour dire son désaccord avec la réforme, on se doit de l’entendre. Social-démocrate, je suis très attaché au respect du dialogue social, les corps intermédiaires ne doivent pas être méprisés mais au contraire associés. 
 
C’est d’ailleurs en ce sens, qu’avec mon ami Samir Lassoued, avocat et militant engagé, nous avons porté la proposition d’un chèque syndical obligatoire pour donner davantage de force et de poids dans les discussions, et le débat public aux syndicats. Celle-ci devra être étudiée avec sérieux et mise en place lorsque la gauche reviendra aux responsabilités.
 
Notre modèle social français est un trésor qu’il nous faut protéger et préserver. Le travail doit émanciper les individus tout en garantissant un droit à une société du temps libre à travers une retraite accessible et des niveaux de pensions permettant une vie digne. 
Il nous faudra évidemment abroger cette réforme Macron !
 
Pour aller plus loin, il vous suffit de consulter notre tribune – dans Marianne – consacrée à ce sujet : « La proposition d’un chèque syndical obligatoire doit être étudiée avec sérieux »