BAPTISTE MÉNARD

Billet d’humeur - L’Histoire ne se répète jamais, mais ….

L’Histoire ne se répète jamais, mais ….



Bien sûr, « l’Histoire ne se répète jamais ». Ou seulement en bégayant selon la formule attribuée à Karl Marx. Mais la (re) lecture de ces propos de François Mitterrand, écrits en 1970,(*) donc avant le congrès d’Epinay résonnent à l’évidence avec la problématique actuelle :


Le premier problème de la gauche est donc celui de son rapport interne des forces.S’il existe un noyau central cohérent et homogène dans le socialisme démocratique il exercera un pouvoir d’attraction, sur sa droite et sur sa gauche, c’est à dire sur les électeurs du marais et sur les électeurs communistes. La création d’un grand mouvement démocrate socialiste structuré autour d’un parti socialiste actif et rénové qui pèsera aussi lourd dans la politique française que le parti communiste constituera le facteur déterminant d’une union de la gauche à vocation majoritaire. C’est servir l’union que de parler ainsi. (…) C’est pourquoi la réconciliation socialiste passe avant l’union de la gauche. Lorsque la gauche démocrate et socialiste est divisée, comme aujourd’hui, l’union de la gauche reste stérile. 


Dans les mois qui suivirent, avec il est vrai des avancées mais aussi des reculs, les différentes « chapelles » de la gauche socialiste et démocrate ont amorcé le mouvement inéluctable de rassemblement avec le Parti socialiste d’alors (la SFIO) qui avait lui-même convenu que puisqu’il « y a des socialistes en dehors du Parti socialiste , il faut faire un nouveau Parti socialiste où tous les socialistes se sentiront à l’aise» jusqu’au fameux « congrès de l’Unité, à Epinay, en juin 1971.


(*) Mitterrand, François : Un socialisme du possible Seuil 1970