BAPTISTE MÉNARD

Billet d’humeur - ROGER SALENGRO TOUJOURS AVEC NOUS

Le 17 novembre 1936, Roger Salengro, député et maire de Lille et ministre de l’Intérieur du gouvernement de Front Populaire se donnait la mort. 
Pendant des mois il avait été couvert de boue et de calomnie par la presse d’extrême-droite. « Le Populaire », le journal du parti socialiste
annoncera sa mort par ce titre : Ils l’ont tué !. 
 
Lors des funérailles, près d’un million de personnes entendront Léon Blum stigmatiser ceux qu’ils faut bien appeler ses « assassins » en ces termes : Il n’y a pas d’antidote contre le poison de la calomnie et terminer son discours par ces mots : on sentira longtemps, bien longtemps, le vide creusé par ta perte, et c’est pour cela que tu resteras vivant parmi nous après ta mort.
 
A l’ère des « fakes-news », des « vérités alternatives » et des médias inféodés aux puissances de l’argent et des haines, Roger Salengo, qui écrivait dans sa lettre d’adieu : « mon parti a été toute ma vie et toute ma joie » reste bien vivant parmi nous.