Publié le 25/08/2025 à 17:30
« Assumer le régalien, ce n’est pas trahir la gauche : c’est au contraire revenir à l’essentiel », estime Baptiste Ménard, fondateur et président de « Lueurs Républicaines », ex-membre du bureau national du PS (2021-2025), dans cette tribune pour Marianne.
Ce qui n’était qu’un cercle de réflexion local devient aujourd’hui un mouvement d’idées nationales. « Lueurs Républicaines » se donne une nouvelle ambition : celle de réinvestir, depuis la gauche, le champ régalien et de faire renaître un espoir républicain à la hauteur des défis de notre temps.
Car les défis sont nombreux. La République se fissure sous les coups de boutoir d’un discours d’extrême droite de plus en plus banalisé. Dans le même temps, les Français perdent confiance dans les institutions, dans les politiques et parfois même dans la politique, abîmant considérablement la démocratie elle-même.
« Assumer le régalien, ce n’est pas trahir la gauche : c’est au contraire revenir à l’essentiel. »
La sécurité n’est plus garantie partout. L’égalité devient une promesse lointaine. Le système d’intégration est en panne. La transition numérique avance sans vision. L’intelligence artificielle, enjeu crucial du XXIe siècle, est encore ignorée des grandes forces politiques. Et face à cela, trop souvent, la gauche regarde ailleurs.
Nous ne pouvons plus fuir ces sujets. Assumer le régalien, ce n’est pas trahir la gauche : c’est au contraire revenir à l’essentiel.
La République, ce n’est pas un concept abstrait, c’est un engagement concret : celui de garantir à chacun la sécurité, la justice, l’éducation, la dignité. Il n’y a pas d’émancipation sans protection. Il n’y a pas d’égalité sans autorité républicaine. Il n’y a pas de progrès social sans ordre démocratique. Il n’y a pas de justice sociale sans transition écologique.
La gauche que nous voulons porter est celle du réel. Elle parle à celles et ceux qui se lèvent tôt, qui subissent l’insécurité, qui vivent et subissent les fractures territoriales et numériques.
Elle s’adresse aux enseignants abandonnés, aux fonctionnaires méprisés, aux jeunes inquiets, aux citoyens fatigués.
Elle propose des réponses concrètes, pas des slogans. Elle croit que la République n’est forte que si elle protège réellement.
« Une gauche de combat, mais un combat républicain. »
Face à la menace de l’extrême droite, seule une gauche républicaine, populaire, exigeante, et claire dans ses principes peut être à la hauteur. Cela suppose un projet puissant, structuré, crédible. Un projet ancré dans les valeurs, mais branché sur les préoccupations quotidiennes des Français. Ce projet, nous voulons le bâtir avec tous ceux qui refusent de choisir entre renoncement et radicalité.
Je suis socialiste. J’ai soutenu Nicolas Mayer-Rossignol lors du congrès de Nancy, convaincu qu’il portait une ligne de clarté et d’exigence. Je crois que nous devons continuer à agir à l’intérieur du Parti socialiste, mais aussi à l’extérieur. Car il y a des milliers de socialistes dehors. Des femmes et des hommes sincèrement attachés à la justice sociale, à la laïcité, à la République, mais qui ne se reconnaissent plus dans les appareils ou les alliances ambiguës. À eux aussi, nous tendons la main.
« Lueurs Républicaines » sera un lieu d’idées, de propositions, de débats, mais aussi de rassemblement. Nous voulons fédérer toutes celles et ceux qui croient encore que la République peut être une promesse tenue, que la gauche peut redevenir une force de gouvernement crédible, que le progrès et l’ordre ne sont pas incompatibles.
Notre pays a besoin d’un projet d’avenir. D’un horizon commun. D’une gauche qui protège, qui régule, qui rassemble. Une gauche qui n’a pas peur des mots, ni des actes. Une gauche de combat, mais un combat républicain.
Il est temps de rallumer les lueurs. Alors faites-le… avec nous !
Pour consulter l’article sur le site de Marianne : cliquez ici
Je sais que la politique peut changer la vie de nos concitoyens lorsqu’elle est exercée avec conviction et intégrité. C’est le sens de mon engagement
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